Amsterdam la rouge

Aujourd'hui samedi, je relaxe. Pas question de marcher autant qu'hier (mon pauvre pied a bien souffert) ni de revoir mes cours d'histoire de l'art au Rijksmuseum (que j'ai déjà visité dans le passé). Je ne crois pas que Rembrandt m'en veuille trop si je ne retourne pas voir La ronde de nuit, une œuvre monumentale.



Centraal Station, le cœur du centre-ville d'Amsterdam
Je me suis donc levé assez tard, déjeuner assez tard et pris le tram pour Centraal Station... assez tard! On annonce d'ailleurs une grève des tramways demain dimanche... va falloir que je quitte pour l'aéroport assez tôt. La gare est par ailleurs un très bel édifice, au cœur du centre-ville d'Amsterdam.

Un classique : Marilyn, sex-symbo
J'y débarque donc pour prendre la direction de Damrak, un boulevard où j'ai lu qu'on y trouvait un Sexmuseum. Ça, je n'avais pas vu la dernière fois, ce n'était pas ouvert. Et ce musée se trouve à deux pas du Red Light District. Logique, quand on sait que ce quartier est reconnu mondialement pour ses vitrines. On en reparle plus tard, à la brunante...

Le sexe, on ne s'en balance 
pas tant que ça!
En fait, j'ai bien rigolé dans ce musée où on retrouve entre autres des photos de nus remontant presqu'à l'invention de la photographie. Parfois même pornographiques, même au XIXe siècle. Ce n'est donc pas récent comme phénomène, quand on en juge à cette reproduction d'assiette grecque. On peut y lire que les Grecs aimaient bien le sexe et que les relations homo comme homosexuelles étaient chose courante. Les Romains aimaient également beaucoup les orgies. Ce n'est qu'aux XIe et XIIe siècles que l'église catholique a entrepris de faire un grand ménage dans les mœurs sexuelles, mais tout reprend de plus belle quelques siècles plus tard, avec des papes et des cardinaux souvent eux-mêmes très actifs.

Mais l'objectif du musée est sans doute de distraire et faire rire. On y expose, outre des photos et des tableaux très suggestifs, des accessoires qui le sont tout autant. Et dans certains espaces, avec avertissement à l'entrée, on aborde des pratiques souvent excessives, inspirées des écrits du Marquis de Sade. Il y en a donc pour tous les goûts, sur plusieurs étages, le tout pour seulement 4 Euros (à titre de comparaison, c'était 14 pour le musée Van Gogh, plus 5 pour l'audioguide). Plus d'images sur le musée et Amsterdam en cliquant ici.


De retour sur Damrak, je découvre le site d'Occupy Amsterdam, dans la même veine que les autres que nous connaissons bien, Occupy New York et Occupons Montréal. Même combat, même fébrilité, mêmes enjeux. Jusqu'à quand tiendront-ils le coup ici. On peut lire sur le site que des opérations, comme des arrestations, sont menées pour déstabiliser les occupants.
Puis, je me rends ensuite prendre un café... dans un Coffee Shop. Rien à voir avec un Van Houtte ou un StarBucks. J'entre donc dans un espace où l'odeur du pot et du hash m'accueille dès que j'ouvre la porte. Pas de cachette, tout est ouvert. On m'indique que le comptoir d'approvisionnement est à l'étage. 

Me reconnaissez-vous au centre de l'image?
Curieux, je monte et observe la vente libre de grammes de substances hallucinogènes, comprenant des champignons magiques. Il y a un menu très complet, avec des prix variés, commençant à 10 Euros le gramme. Pas intéressé, mais ma curiosité satisfaite, je redescends et m'installe au comptoir pour y commander mon café. Veni, vidi, vici... Je suis venu, j'ai vu et j'ai vaincu... la tentation! Car Amsterdam est une ville de tentations très faciles à combler, comme vous pouvez le lire.

Je continue ensuite ma visite en visitant un joli quartier de bateaux, canaux, vélos, comme je l'écrivais hier. La lumière est belle et je réalise plein d'images, dont certaines pour envoyer au concours snapshot du musée Van Gogh. Vous pouvez vous rendre voter en cliquant ici , puis j'aime au bas de mes photos. Il y en a douze en tout, que vous pouvez visiter en utilisant les flèches de navigation gauche ou droite. 

Plus le soleil descend lentement. Les lanternes et les néons rouges des vitrines des prostituées sont maintenant plus visibles. Quelques-unes sont déjà au travail, en petite tenue dans ces vitrines donnant sur la rue. Un phénomène assez unique et reconnu de par le monde. Quelques curieux déambulent, des touristes masculins pour la plupart, mais aussi des couples... De temps en temps, on voit un homme entrer et négocier. D'autres vitrines ont le rideau rouge tiré, parce que la dame est alors au travail. Pas de beaucoup de photos comme vous verrez... on se garde une p'tite gêne ici.

Je tombe par hasard sur une boutique d'un artiste graphiste qui vend des reproductions et des produits dérivés, Mark Raven. J'y fais quelques achats (toujours des souvenirs à rapporter) puis je me rends manger au Bistro Van Speyk. Un steak de bœuf argentin d'une tendreté!!! Bien repus, je rentre sagement à l'hôtel où je fais une petite sieste avant de télécharger plein d'images et écrire ces lignes. 

Dimanche, je rentre donc après douze jours, dont trois pratiquement pour les déplacements. Il y aura d'ailleurs grève des trams. 

Je devrai donc prendre un taxi, mais pas jusqu'à l'aéroport (prix exorbitant), mais jusqu'au Centraal Station, d'où le train m'amènera à l'aéroport d'Amsterdam Schiphol. Seulement 4 euros pour ce petit voyage. C'est donc dire que, s'il n'y avait pas eu grève des tramways, à 2,60 euros du déplacement, j'aurais pu m'en tirer pour presque dix fois moins cher qu'à mon arrivée il y a deux jours. On apprend chaque fois, mais avouons que le train et le tram, à 6 h du matin, sans connaître exactement la destination, ce n'était pas évident.

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