Jour 1 - Première rencontre avec les étudiants

Autoportrait dans l'escalier.
Toujours beaucoup d'effervescence cette première journée. Je déjeune à l'hôtel, puis je me rends à l'université par le parcours habituel, une marche d'une quinzaine de minutes. J'en profite chemin faisant pour photographier les gens que je rencontre. Ce sont ces images qui illustreront mes propos d'aujourd'hui.


Les étals des marchands emballés pour la nuit.
Arrivé à l'université, je monte au département pour saluer les gens, tout en sachant que je devrai rapidement s'installer. J'arrive donc vers 8 h 45, mais je constate que je suis maintenant à l'heure égyptienne... ni Martin Yelkouni, directeur du département environnement, ni Suzanne Zikry, son adjointe, ne sont arrivés. Il y a déjà des étudiants dans la classe, je commence à m'installer. Ici, pas de Wi-Fi dans les classes. La dernière fois, il y avait une connexion filaire pour me brancher, mais ça a été coupé. Il n'y a que dans les bureaux des professeurs où il y a les deux.


Ça tombe bien, on va justement parler de gestion 
des déchets aujourd'hui! Pas évident à Alexandrie.
Bon. On respire par le nez, je retourne au département. Martin et Suzanne sont là. Qu'est-ce que je fais sans accès à Internet, alors que j'ai plein d'hyperliens et d'exemples à montrer sur YouTube. Pas de problème, on me passe une clé Internet... sauf qu'à cette vitesse, on oublie le long téléchargement des publicités! Ce sera donc ainsi. Je présenterai mes diaporamas déjà téléchargés, puis je raconterai les messages publicitaires en invitant les étudiants à les regarder quand ils pourront.


Le livreur de pains, autre activité du petit matin.
La plus grosse classe depuis que j'enseigne à Alexandrie, près de 60 étudiants de tous les coins de l'Afrique francophone. Il y aura donc douze équipes de cinq personnes pour la réalisation du travail d'équipe à présenter jeudi, portant sur la Gestion des déchets et l'adhésion des citoyens pour la collecte des déchets ménagers. Tout s'organise autour d'un responsable de groupe fort efficace. Le cours commence vers 9 h 30, première pause à 11 h. J'annonce donc qu'on se revoit dans quinze minutes, mais voilà, ici c'est trente! C'est vrai, j'avais oublié... On reprend donc à 11 h 30 jusqu'à 13 h. Lunch au dixième étage, dans le local réservé aux professeurs. Je monte donc avec Martin, y retrouve Christian Mésenge, le directeur du département Santé, qui m'engage depuis décembre 2005 et d'autres directeurs et collègues. 


Oups! Je me tasse, un cheval vient de tourner le coin!
Je pose des questions sur la situation politique, mais on me réponds que ça va, que c'est désorganisé, que c'est ni mieux et ni pire qu'avant en ce qui concerne la vie à l'université. En réalité, tous ces gens, profs et étudiants, vivent comme en marge de la société égyptienne, sans grande intégration finalement. Donc, on observe, on prend garde à ne pas se mettre dans le pétrin, on s'occupe de ses affaires quoi! Autour de la table, sur neuf personnes, il y a quatre Québécois, dont la directrice du département Administration, Danièle Bordeleau, que je revois pour une quatrième fois si ma mémoire est bonne. Je blague en soulignant que les Québécois sont en train de s'installer un peu partout sur la planète, peut-être même très prochainement à Rome! Tout le monde rigole, l'atmosphère est détendu, la bouffe est... correcte. Déjà 14 h, je me précipite au septième étage pour rejoindre les étudiants que je dois rencontrer équipe par équipe cet après-midi.


Me voilà arrivé à l'entrée principale. Vous montez?
Surprise! Les équipes ne sont pas formées. Ça discute. J'ai donc le temps de passer rencontrer Alice Mounir, l'adjointe de Christian Mésenge, au sixième étage. On doit chercher à planifier mon prochain séjour, à l'automne, pour les étudiants du département Santé. Je trouve les dates où c'est congé à l'Université de Montréal, l'Action de grâce et aussi la semaine suivante, réservée à la lecture pour les étudiants. On discute aussi de la possibilité de me rendre en Tunisie en juin. Pas de problème, ma session à l'Université de Montréal se termine à la fin mai. Tout est sous contrôle!



Fresque murale de la chambre funéraire du 
prince Khâemouaset, quatrième fils de Ramsès II 
et le deuxième de la seconde grande épouse 
royale Isis-Néféret, par Ägyptischer Maler, 
c. 1500 av. J.-C. (Louxor, Égypte). Cette fresque 
illustre la culture de la vigne, de la vinification 
et du commerce du vin dans l’Égypte ancienne.
Je remonte. Les étudiants sont divisés en équipe et je peux alors faire le tour des douze pour clarifier certaines questions concernant la première étape du travail. Je quitte finalement l'université vers 18 h. Épuisé. Pas de Grand Café ce soir. Je m'achète quelques victuailles en chemin, dont quelques bières dans un rare magasin qui vend de l'alcool. Ça ressemble un peu à la Commission des Liqueurs d'antan, derrière le comptoir, font on parler bientôt dans la merveilleuse exposition PROHIBITION qui sera présentée à compter du 23 mars au Musée de Sutton. (C'était ma plog publicitaire!)

Tellement fatigué que je dors quelques heures avant de me réveiller et de préparer le cours du lendemain, traiter mes photos de la journée et vous écrire un peu. J'écoute présentement La tête ailleurs à Radio-Canada. Bonne nuit et à demain!


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