Un jour de plus à Istanbul

Le problème, car c’en est un même si je me sens bien ici, c’est que j’avais planifié partir dans la nuit de jeudi à vendredi pour avoir le temps de m’installer tranquillement à Alexandrie, prendre le temps de travailler sur un mandat de Recyc-Québec dans un café (ou deux) de la ville ce samedi, mon cours étant déjà prêt. Mais voilà que ça ne s’est pas passé ainsi. On ne m’a pas trouvé de vol direct entre Istanbul et Alexandrie, une des raisons pour lesquelles j’aime bien passer par la Turquie depuis mars dernier. Ce fut donc un vol Istanbul-Caire, avec plus de huit heures d’attente, parce qu’il y a eu du retard par-dessus le marché. Ça m’a permis de bien avancer, sans wifi (incroyable!) et sans distraction, sur ma partie de rédaction du rapport sur les cibles des écocentres du Québec! D’ailleurs, vous qui me lisez, rapportez-vous tout ce qui ne va pas dans le bac de recyclage, le compostage ou les déchets dans un tel endroit près de chez vous?

Revenons donc la veille, à la Place Taksim, parce que c’est là que je suis retourné en ce vendredi inespéré. J’ai pris le temps de marcher un peu plus autour, me rendant entre autres au Consulat de France. Tout près, des voitures de police stationnées à quelques mètres rappelaient qu’il y a quelques jours à peine, Paris vivait un vendredi 13 meurtrier. À ma façon, en entrant en « territoire français », je voulais montrer que la vie continuait malgré ces actes terroristes d’une barbarie totalement inhumaine. D’ailleurs, après avoir passé  au travers du dispositif sécuritaire très normal pour un tel lieu, je me suis retrouvé dans le bistro de la cour intérieure, bien rempli, où j’entendais plein de conversations entre Français.. J’y ai mangé un croque-monsieur, mais à ma très grande surprise, il n’y avait pas de vin! Pourtant, il y a du vin dans tous les restaurants où je suis allé depuis mon arrivée… Pour boire quand même français, j’ai choisi de l’Orangina!

Finalement, toutes les rues commerciales des grandes villes du monde se ressemblent. Les logos des grandes marques sont devenus de grands dénominateurs communs, qu’on soit à Paris, Amsterdam, Istanbul ou Le Caire, surtout le soir car à ce moment, on ne voit plus l’architecture des édifices, mais juste la lumière des vitrines ou des affiches qui les surplombent. Heureusement qu’il y a les petits tramways rouges qui se distinguent.

Plus l’heure avançait, plus la place s’animait. Non plus avec des Stombouliotes qui revenaient du travail, mais avec ceux qui sortent, entre amis. Pas de grand rassemblement ce soir-là, mais il y a certainement de la place pour des dizaines de milliers de personnes… quand on veut manifester.

Revenu dans Sultanahmet, en passant par l’hôtel, je suis retourné manger au Palatium. J’ai vraiment mes habitudes. J’ai commandé une autre spécialité cuite directement dans son plat sur le feu, un shiskebab au bœuf cette fois. C’est rare que je fais ça, mais j’ai photographié le plat pour que vous compreniez un peu mieux la méthode de cuisson dans ce plat noir en terre cuite ou en céramique noircie par le feu?

Malgré mes visites précédentes, j’ai quand même découvert deux nouvelles choses ce soir. Dans la salle principale, il y a un plancher de verre sous lequel on peut voir les ruines d’une autre époque, comme dans le musée archéologique et d’histoire de Montréal, Pointe-à-Callière. Musée que j’aime bien et pour qui j’ai d’ailleurs travaillé de 1992 à 1999 environ. Bref, on m’a invité à visiter l’ensemble de ce complexe… de ce que fut le Palatium originalement. Vous trouverez plus bas quelques photos de cette découverte inédite!

L’autre élément surprenant, c’est que contrairement à mars dernier, on ne peut fumer de chicha dans la grande salle, même si c’est toujours offert dans le menu. On m’explique que je dois passer dans une autre salle, si le cœur m’en dit. Je me suis donc retrouvé seul dans un pavillon annexe, où je me suis offert une petite pipée au Capucino.


Finalement, j’ai exploité à fond ce changement de vol, malgré le fait que j’arrive maintenant à l’Hôtel Métropole à 2 h du matin… et que j’enseigne à 9 h ce dimanche matin. Car la semaine normale de travail, dans un pays musulman, c’est du dimanche au jeudi. Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas perdu de temps, j’avais déjà tout préparé, photos et texte, à l’aéroport du Caire, en attendant l’avion en retard, pour terminer le tout dans l’avion et la voiture qui m’amène à destination.





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